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Le réel comme consensus entre nos représentations phénoménales

Le monde ne nous est accessible que par les phénomènes des éléments qui le constituent. Nous n'avons aucun accès caractère consensuel de la notion de réalité au-delà de notre expérience sensible. C'est ce qu’Emmanuel Kant désigne par "la nature même des objets" plus couramment nommée"chose en soi". Pourtant même si nos sens ne les perçoivent pas, nous savons désormais que certaines choses existent sans que nous puissions les saisir. L'entièreté du spectre électromagnétique demeure par exemple hors de portée de notre perception.

Cette série de peintures explore une manière de mettre en scène le concept de chose en soi, qui définit pourtant quelque chose qui ne peut être appréhendé par la conscience humaine. S'est greffée à cette intention initiale une réflexion sur la nature solitaire de notre conscience et sur le caractère consensuel de la notion de réalité.

En pratique sur la toile, la vision subjective des personnages est circonscrite à leur silhouette et leur environnement apparaît telle une ombre en noir et blanc. Ces compositions visuelles multiplient donc les points de vue sur une même scène. Ce processus est en quelque sorte une nouvelle façon d'envisager les questions soulevées par les avant-gardes du début du vingtième siècle.